[Redcercana] Fwd: La paix en Colombie dépend de la manière d'aborder la violence systémique contre les femmes - 06-2015

Yolanda Rouiller roal en nodo50.org
Sab Jun 13 14:06:09 CEST 2015


El mismo articulo se puede leer en inglés en la pág. indicada.


-------- Mensaje original --------
Asunto: 	La paix en Colombie dépend de la manière d'aborder la violence 
systémique contre les femmes - 06-2015
Fecha: 	Thu, 11 Jun 2015 11:08:19 +0200
De: 	Edith Rubinstein <fenedithrubinstein en gmail.com>
Organización: 	Microsoft Mail Server
Para: 	edith rubinstein <fenedithrubinstein en gmail.com>



*De: *Shebar Windstone [shebarw en verizon.net]

*Envoyé: *lundi 25 mai 2015 18:02

*À: *Undisclosed recipients:

*Objet: *FYI: Peace in Colombia relies on tackling systemic violence 
against women (Lisa Maracani at Guardian) La paix en Colombie dépend de 
la manière d'aborder la violence systémique contre les femmes (Lisa 
Maracani au Guardian)

http://www.theguardian.com/global-development/2015/may/25/peace-in-colombia-tackling-systemic-violence-against-women

http://www.theguardian.com/global-development

http://www.theguardian.com/global-development/series/womens-rights-and-gender-equality-in-focus

*La paix en Colombie dépend de la manière d'aborder la violence 
systémique contre les femmes***

**

**La première Journée nationale pour la dignité des femmes victimes de 
la violence sexuelle est une étape bienvenue pour lutter contre les 
violations de genre

** 
<http://www.theguardian.com/global-development/2015/may/25/peace-in-colombia-tackling-systemic-violence-against-women#img-1>

La journaliste colombienne Jineth Bedoya Lima (centre) participe au 
rallie silencieux à Madrid.

Photograph: Jose Huesca/EPA

*Lisa Maracani*

Lundi 25 mai 2015

Après plus de 50 ans de conflit marqués par une violence sexuelle 
systémique répandue, la Colombie a établi une journée nationale pour 
rappeler la souffrance vécue par tant de femmes, dont la situation 
désespérée a jusqu'ici été largement ignorée.

La première Journée nationale pour la dignité des femmes victimes de 
violence sexuelle causée par le conflit armé intérieur se déroule le 
lundi 25 mai.

L'installation de ce jour spécial et l'inclusion de survivantes de la 
violence sexuelle dans les discussions de paix à La Havane visant à 
mettre fin au conflit, démontre combien la conscience du public augmente.

Il est difficile de quantifier le nombre affecté. Une étude estime 
qu'entre 2000 et 2009, presqu'un demi million de femmes ont souffert 
d'une forme ou l'autre de violence sexuelle dans les régions affectées 
par le conflit. Mais ce n'est qu'une estimation. La vérité est, qu'en 
Colombie, comme dans beaucoup d'autres pays avec de maigres résultats de 
poursuites, la plupart des femmes ont tendance à ne pas dénoncer les 
actes de violence à leur encontre. D'après la même étude, quelques 82% 
des femmes qui ont survécu à la violence sexuelle en Colombie, 
domestique et liée au conflit, n'ont pas rapporté les attaques.

L'une de celles qui est au premier rang pour réclamer la reconnaissance 
publique de cette forme de violence, et de l'impunité dont jouissent les 
auteurs, est la journaliste colombienne journalist Jineth Bedoya Lima 
<http://www.theguardian.com/world/2013/dec/14/jineth-bedoya-lima-colombia-women>, 
qui, il y a 15 ans, a été enlevée, torturée et violée par trois 
paramilitaires alors qu'elle enquêtait sur une histoire de trafic 
d'armes. Pendant des années, après l'attaque, elle est restée silencieuse.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a récemment recommandé à la Colombie 
d'introduire une loi qui fait date qui reconnaisse que la violence 
sexuelle peut constituer un crime contre l'humanité, et qui améliore le 
statut de survivantes de violence sexuelle de sorte qu'elles puissent 
recevoir réparations, un soutien psychologique et des soins médicaux 
gratuits.

Mais le problème reste aussi marqué que toujours, si pas pire, malgré le 
fait que le gouvernement et le Farc, le groupe rebelle le plus 
important, soient engagés dans des discussions de paix depuis plus de 
deux ans. Suite à une demande de libération d'information deClaudia 
Mejía, directrice de l'ONG Sisma Mujer <http://www.sismamujer.org/> -- 
  une partenaire chrétienne  d'aide -- l'Institut national de services 
de médecine légale a révélé qu'il a enregistré une augmentation de 93% 
de violence sexuelle dans le contexte du conflit. Il a aussi révélé 
qu'il y avait 30% de plus d'assassinats de femmes par leur partenaire ou 
ex-partenaire, et une augmentation sensible des menaces contre les 
défenseurs des doits humains des femmes.

  Expliquer cette escalade apparente de la violence de genre n'est pas 
simple. Une suggestion a été que plus de femmes se présentent pour 
dénoncer la violence. Aussi, si plus de femmes osent parler, davantage 
pourraient être confrontée à un contrecoup.

Pour des expertes des droits des femmes comme Mejia, la persistance de 
la violence contre les femmes, cependant, montre qu'il y a d'autres 
forces en jeu. Elle croit que les causes de base sont la discrimination 
et l'inégalité profondément implantés qui excusent la violence de genre 
et fondamentalement, la presque impunité complète, particulièrement 
d'auteurs militaires. Pour cette raison, Sisma Mujer et d'autres 
organisations ont récemment introduit une plainte à la Cour pénale 
internationale, appelant à reconnaître la violence sexuelle comme une 
stratégie délibérée et un crime de guerre, et à condamner l'absence de 
poursuite des auteurs.

On a des raisons d'espérer que la transaction de paix finale pourrait 
apporter un certain changement. Grâce à une pression acharnée de groupes 
de femmes, les négociateurs à La Havane ont installé un sous-comité 
spécial pour le genre et ont écouté les témoignages de victimes de 
violence sexuelle. Ce sont des étapes positives et innovatrices, bien 
que fort tardifs, vu les nombreux engagements internationaux non 
réalisés pour incorporer des femmes et des perspectives de genre dans 
des négociations de paix.

Pourtant parce ce sont des négociations, et parce toutes les parties 
continuent à nier leur responsabilité pour de tels crimes, il existe un 
risque véritable que les auteurs puissent s'en tirer avec une certaine 
forme d'amnistie, comme c'est arrivé dans un nombre de transactions de 
paix en Amérique latine.

S'abstenir de traiter les violations et permettre à des auteurs de 
crimes de guerre de rester en liberté risquent d'autoriser qu'une telle 
violence devienne normalisée, alors que le pays peut officiellement être 
en paix.

La transaction de paix qu'on cherche est l'opportunité d'introduire un 
changement radical, et de déterminer une société plus égale, s'attaquant 
aux causes de base du conflit. Garantir la justice et des réparations 
pour les femmes et les filles est une étape essentielle pour une paix 
qui dure et qui a du sens.

Le travail des groupes de droits des femmes, y compris Sisma Mujer, en 
même temps que des initiatives comme de choisir une journée nationale 
pour reconnaître les victimes de violence sexuelle sont vitales pour 
maintenir la pression sur les négociateurs de paix.

/Lisa Maracani est membre de la direction d'Aide chrétienne d'Amérique 
latine pour le soutien appuyé et la politique. /



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