[energiadecreixent] Envoi d'un message : [Europe Solidaire Sans Frontières] « La décroissance soulève de vraies questions mais son fondement scientifique est erroné »
esteve lopez
estevelopezagmail.com
Dma Abr 8 21:47:00 CEST 2008
Jean Louis Prat wrote:
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> « La d�croissance soul�ve de vraies questions mais son fondement
> scientifique est erron� »
> TANURO Daniel <spip.php?page=auteur&id_auteur=380>
> 1er avril 2008
> Daniel Tanuro est ing�nieur agronome, environnementaliste,
> �co-socialiste. Il est l’un des fondateurs du collectif « Climat et
> Justice sociale ». Dans cet entretien, il fait part �
> Espace-Citoyen.net de son avis sur la d�croissance �conomique soutenable.
> ------------------------------------------------------------------------
>
> *Selon vous, la base scientifique de la d�croissance est erron�e.
> Pourquoi ?*
>
> La d�croissance est bas�e sur les travaux de Nicolas Georgescu-Roegen,
> qui est un des premiers � avoir envisag� l’�conomie sous l’angle de la
> thermodynamique. Selon Georgescu-Roegen, il y a une contradiction
> entre la loi de l’entropie (deuxi�me loi de la thermodynamique) et une
> croissance �conomique mat�rielle illimit�e. Il faudrait donc
> absolument ralentir la croissance �conomique pour freiner
> l’augmentation de l’entropie, c’est-�-dire la d�gradation in�vitable
> de l’�nergie du fait de son usage.
>
> Pour moi, c’est un non-sens parce que le 2^e principe de la
> thermodynamique (l’augmentation in�vitable de l’entropie) s’applique �
> des syst�mes �nerg�tiques ferm�s. Or, la biosph�re n’est pas un
> syst�me ferm�. D’une part, elle est ouverte sur les rayonnements
> cosmiques (notamment sur le rayonnement solaire, un flux d’�nergie
> quasi in�puisable � l’�chelle humaine puisqu’on sait que le soleil va
> encore briller pendant 4,5 milliards d’ann�es au moins). D’autre part,
> elle est travers�e dans l’autre sens par le flux de la g�othermie. Il
> y a un apport constant d’�nergie. La biosph�re est un syst�me ouvert.
> Au sein d’un tel syst�me, la croissance du d�sordre (ce que mesure
> l’entropie) n’est pas une fatalit�. La vie est d’ailleurs source
> d’ordre, pas de d�sordre.
>
> *Rien ne s’oppose donc � la croissance illimit�e ?*
>
> Je n’ai pas dit cela ! Il y a un tr�s gros probl�me, au contraire, je
> suis enti�rement d’accord sur ce point avec les partisans de la
> d�croissance. Mais le probl�me ne vient pas d’une esp�ce de fatalit�
> d�coulant du fait que tout processus vivant entra�nerait une
> augmentation de l’entropie, comme le dit Georgescu-Roegen. Le probl�me
> vient du fait que l’humanit� consomme des ressources � un rythme
> incompatible avec la vitesse de reconstitution de ces ressources. Elle
> consomme notamment des combustibles fossiles. C’est-�-dire une �nergie
> de stock qui, en br�lant, d�gage du CO2. Celui-ci s’accumule dans
> l’atmosph�re et d�passe les capacit�s d’absorption par les
> �cosyst�mes. C’est un probl�me tr�s grave mais que l’on peut r�soudre
> sans tout expliquer par la hausse de l’entropie. La chimie de
> l’atmosph�re suffit. Il faut donc se d�partir de ce discours sur
> l’entropie qui augmente fatalement et qui conduit in�vitablement � la
> mort du syst�me.
>
> *La plan�te ne serait donc pas en danger ?*
>
> Il est �vident que la plan�te va mourir, que l’esp�ce humaine va
> dispara�tre un jour. Et sans doute avant m�me que le soleil ait fini
> de fonctionner comme une centrale � fusion thermonucl�aire. Mais �a,
> ce n’est pas pour tout de suite. Il faut se garder de cet esp�ce de
> mill�narisme sur l’entropie. Cela n’aide pas � poser correctement les
> probl�mes, qui sont r�els, et donc � les r�soudre.
>
> *Donc vous contestez le fondement scientifique de ce mouvement tout en
> �tant d’accord avec lui sur certains points ?*
>
> Oui, exactement. Le fondement scientifique est contestable mais �a ne
> permet pas de r�gler d’un coup de cuill�re � pot le d�bat avec les
> partisans de la d�croissance. C’est une tout autre question, car ces
> gens-l� disent des choses tr�s justes et font des choses �minemment
> correctes et utiles. Ils d�noncent la surconsommation, le syst�me de
> la voiture, des transports routiers, des 4X4, la publicit�, etc. Et
> �a, c’est tout � fait pertinent. Les actions qu’ils mettent en place
> ont toute ma sympathie et, dans une certaine mesure, j’y participe (ne
> pas prendre l’avion pour des courts trajets, ne pas manger des
> haricots du Kenya, ne pas acheter des oignons qui viennent de Tasmanie
> en avion). Ils ont raison. C’est tr�s important de cr�er une
> r�sistance culturelle face � la culture de surconsommation qui est
> celle du capitalisme tardif.
>
> *Vous avez cependant des critiques � formuler � l’encontre de
> certaines revendications…*
>
> Oui, je suis en d�saccord avec certaines r�ponses imm�diates qu’ils
> proposent. La volont� de certains d�croissants de lutter contre la
> surconsommation les am�ne � prendre position pour l’augmentation des
> prix (taxes sur l’�nergie, augmentation du prix du p�trole). Selon
> eux, au plus c’est cher, au plus les gens sont oblig�s de comprendre
> qu’il y a quelque chose qui cloche.
>
> Je pense que ce genre de solution est inad�quat, contre-productif.
> Nous vivons dans une soci�t� divis�e en classes. Les solutions
> avanc�es par certains d�croissants seraient judicieuses dans une
> soci�t� �galitaire. Elles ne le sont plus d�s lors que nous sommes
> dans une soci�t� o� il y a des tr�s riches et des tr�s pauvres. Dans
> une telle soci�t�, les changements structurels passent par une
> redistribution de la richesse, pas par une hausse des prix qui frappe
> davantage les moins nantis.
>
> Le risque qui appara�t avec des solutions bas�es sur la hausse des
> prix, c’est de retourner les exclus, les d�favoris�s, le monde du
> travail contre une politique environnementale. En partant du principe
> « au plus c’est cher, au plus les gens sont forc�s de r�duire leur
> consommation », on fait abstraction de toute une s�rie de choses de la
> vie concr�te. On oublie que se sont les plus pauvres qui ont les
> maisons les moins bien isol�es, et qu’ils n’ont pas l’argent pour
> investir dans une isolation thermique de qualit�. L�, il y a un vrai
> probl�me dont il faut d�battre avec les partisans de la d�croissance.
>
> TANURO Daniel <spip.php?page=auteur&id_auteur=380>
> * Interview publi� dans le cadre d’un dossier intitul� « La
> d�croissance : consommer moins pour vivre mieux ? » sur le site :
> Espace citoyen :
> http://www.espace-citoyen.be/site/index.php
> ?EsId=1&Module=mod-produit&Indice=1-12-62
> Mis en ligne le 1er avril 2008
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> energiadecreixent en llistes.moviments.net
> http://llistes.moviments.net/cgi-bin/mailman/listinfo/energiadecreixent
>
Particularment no tinc gran interès en posar de relleu les bases
científiques del decreixement o de qualsevol altre moviment que propugni
l'harmonització de la nostra petjada en la terra amb la seva finitut.
Ara bé, no és la segona llei de la termodinàmica la que ens ha de servir
com a base del nostre argumentari o, si més no, no només aquesta. La
teoria de sistemes dissipatius, una derivació de l'anterior que explica
també sistemes no tancats, és molt més ajustada al que volem expressar.
D'altra banda, no denunciem el consum d'energia per part dels humans, si
no l'enorme desproporció entre consum d'energia i la que som capaços de
captar de fonts renovables (una sola dada que indica el problema de
magnitud: cada any gastem els hidrocarburs que la natura ha trigat 4,5
segles en fabricar). No entro ja a parlar dels pèssims usos de la mateixa.
Una abraçada.
Més informació de la llista de correu energiadecreixent