[Redcercana] Palestina Una revolución cultural anti patriarcal surge desde un puebl o

mujeresdenegro en lacasadelapaz.org mujeresdenegro en lacasadelapaz.org
Jue Jun 9 22:15:01 CEST 2011


Una revolución cultural esta saliendo a la luz pública sustentando la
lucha de liberación del pueblo palestino hacia un futuro donde las mujeres
no serán las olvidadas, luchan y encuentran eco en la sociedad que se
indigna ….

           “! Ayah debe ser la última víctima de los crímenes de honor”
Aquí viene un artículo de "Le monde" en francés relatando un hecho de
resistencia contra los crímenes de honor. El año pasado se registró una
decena,  lo suficiente para  crear un clima de miedo y de opresión contra 
el cual hay hoy día una rebelión que se inicio en un pueblo Sourif en
Cisjordania hasta extenderse por varias ciudades. Ha llegado a tener una
tal importancia  que las distintas corrientes políticas lo apoyaron e
incluso las Autoridades palestinas han decidido de cambiar la ley.
Merece la pena traducir este artículo. Un beso MdN Sevilla

Transcurre en un pueblo Sourif en Cisjordania.Ayah Baradeya estudiante fue
asesinada por su tío en desacuerdo con su proyecto de casarse con un amigo
de la facultad, echándola en un pozo después de darle drogas para hacerla
dormir. El cuerpo fue  descubierto un año después, el tío reconoció los
hechos a la policía ya que existía un clima de indignación. El hermano 
mayor Rami  ha convencido a su familiares de renunciar a que se expulse la
familia del tio tal como se suele hacer tradicionalmente afirmando que “se
trata de un castigo colectivo parecido a lo que practica los
israelíes”.Solo queremos justicia… Va a empezar con sus hermanos a
recurrir a todos los medios técnicos para  movilizar. La respuesta será 
extraordinaria.
.

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L'indignation d'un village palestinien met fin à l'indulgence pour les
crimes d'honneur
Palestine | URL : http://wp.me/p1nN2H-Du

Le Monde, 20 mai 2011:
La mobilisation des habitants de Sourif après l'assassinat d'une jeune
étudiante a poussé l'Autorité palestinienne à amender la législation
Dans les annales du « printemps arabe », aux côtés du Caire, de Benghazi,
de Deraa et de Sidi Bouzid, il faudra trouver une petite place pour
Sourif, un bourg de Cisjordanie, à l'ouest d'Hébron. Révulsés par
l'assassinat d'une jeune fille à la réputation exemplaire, Ayah Baradeya,
noyée par son oncle qui désapprouvait son projet de mariage, les 15 000
habitants se sont soulevés à la manière des révolutionnaires arabes. Deux
semaines de manifestations et de mobilisations sur Internet ont forcé
l'Autorité palestinienne à amender la législation qui accorde une
quasi-impunité aux auteurs de ce genre d'actes, abusivement qualifiés de «
crimes d'honneur ».
Habituées à se heurter à la loi du silence dans ce type d'affaire, les
associations de défense des droits des femmes ont applaudi à la révolte de
Sourif, qui a ému toute la Cisjordanie. « Mohamed Bouazizi [le vendeur
ambulant dont l'immolation a déclenché la révolution tunisienne] a fait
tomber deux régimes arabes, explique Rami Baradeya, le frère aîné de la
défunte. Ayah, à sa manière, a fait tomber une loi obscurantiste. C'est
une petite révolution pour la Palestine. »
Agé de 29 ans, chargé de compte dans une banque d'Hébron, le regard vif et
le ton posé, Rami fut le cerveau du soulèvement. C'est le 24 avril qu'il
apprend par un coup de téléphone qu'un cadavre a été découvert par des
paysans, au fond d'un puits abandonné, en lisière du village. Le bracelet
et le porte-monnaie récupérés avec les ossements achèvent de convaincre la
famille Baradeya : il s'agit bien du corps d'Ayah, disparue un an plus
tôt, sur le chemin de l'université d'Hébron, où elle étudiait la
littérature anglaise.
Quelques jours plus tard, un oncle paternel craque sous la pression de la
police. Agé de 37 ans, chauffeur de taxi, il avoue avoir kidnappé et
drogué la jeune femme avec deux complices, puis avoir jeté son corps dans
le puits. Lors de l'interrogatoire, il évoque des relations impropres
entre la jeune femme et un camarade de faculté qui l'avait demandée en
mariage. Une allégation rejetée par la famille qui parle de « jalousie ».
« La dernière victime »
Au lieu de se recroqueviller sur leur douleur et de ployer sous le
stigmate du pseudo-déshonneur, Rami et ses frères décident de parler. Ils
convoquent les médias, ouvrent des pages Facebook en l'honneur d'Ayah et
tapissent l'entrée de leur maison de banderoles indignées. Est-ce le
résultat de l'éducation supérieure que le père, un modeste charpentier,
s'est battu pour leur donner ? Ou bien des conseils que les associations
féministes, accourues sur place, leur ont prodigués ? « Je me suis dit
qu'il n'était pas possible que ce genre de meurtre ne soit puni que de
quelques mois de prison, dit le fils aîné. Ayah doit être la dernière
victime de crimes d'honneur. »
Sur sa lancée modernisatrice, l'impeccable Rami convainc les siens de
renoncer à exiger que la famille de l'assassin soit expulsée du village,
comme le veut pourtant l'usage. « C'est une punition collective, semblable
à ce que font les Israéliens, dit-il. Nous voulons juste que le meurtrier
de notre soeur soit jugé comme n'importe quel criminel. » Très vite, la
population de Sourif fait cause commune. Une foule immense assiste à
l'enterrement. Des manifestations ont lieu à Hébron et Ramallah pour
exiger un amendement du code pénal. Soucieux de coller à l'humeur
populaire alors que des élections sont annoncées dans les dix prochains
mois, les députés de la région d'Hébron défilent sur le perron familial,
Hamas et Fatah mélangés. Rami reçoit même un appel de Mahmoud Zahar, un
haut responsable du mouvement islamiste, basé à Gaza. « Il m'a dit que le
meurtre d'Ayah n'avait rien à voir avec la religion et qu'il fallait
changer la loi », assure-t-il.
En direct à la télévision
Jusque-là, le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait résisté au
lobbying des mouvements de femmes, alors même que le nombre de crimes
d'honneur semblait en hausse ces dernières années (une dizaine de cas
recensés en 2010.). Un projet de réforme du code pénal, soumis au
Parlement en 2002, s'était heurté au vieux fond patriarcal de bon nombre
de députés. La peur de se voir accuser d'importer en Palestine « des idées
occidentales », récrimination rituelle des conservateurs de tout poil,
faisait reculer le régime de Ramallah, accaparé par sa rivalité avec le
Hamas, le maître de la bande de Gaza. « Toutes ces craintes ont cédé
devant la pression de l'opinion publique, et l'accord de réconciliation
entre le Fatah et le Hamas a facilité le revirement d'Abbas », explique
Rose Shomali, une militante du droit des femmes.
Vendredi, alors que des milliers d'habitants de Sourif étaient rassemblés
sur la grand-place, pour participer à une émission de télévision consacrée
à Ayah, le secrétaire général de la présidence palestinienne a appelé le
présentateur et a annoncé en direct la fin de l'indulgence pour les crimes
d'honneur. La foule a aussitôt explosé de joie et s'est précipitée au
domicile des Baradeya, qui n'a pas désempli jusqu'à minuit. Deux jours
plus tard, un article du code pénal jordanien, en vigueur en Cisjordanie,
a été abrogé, ainsi qu'un autre article, dans le code pénal utilisé dans
la bande de Gaza. « Il faudra qu'un troisième article soit annulé pour en
finir véritablement avec l'impunité, commente Maha Abou Dayeh, directrice
d'une association d'aide aux femmes. Il faudra aussi beaucoup travailler
sur les mentalités. Mais c'est un bon début. » A Sourif, comme au Caire ou
à Tunis, la lutte ne fait que commencer.
Benjamin Barthe
------------ próxima parte ------------
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