[Qui-deu-a-qui] Fwd: [Gnc] Espagne : La reconnaissance de l’illégitimité de la dette en Europe et en Espagne et la proposition du non-paiement de celle-ci. Madrid 7-9 octobre 2011
olivier c
o.chantry en laposte.net
Mie Oct 12 10:56:29 CEST 2011
-------- Message original --------
Sujet: [Gnc] Espagne : La reconnaissance de l’illégitimité de la dette
en Europe et en Espagne et la proposition du non-paiement de celle-ci.
Madrid 7-9 octobre 2011
Date : Wed, 12 Oct 2011 10:06:58 +0200
De : eric.toussaint4 <eric.toussaint4 en gmail.com>
Répondre à : eric.toussaint4 en gmail.com
Pour : GNC <gnc en cadtm.org>, 'stagiaires' <stagiaires en cadtm.org>
*Espagne : La reconnaissance de l’illégitimité de la dette en Europe et
en Espagne et la proposition du non-paiement de celle-ci*
*Madrid 7-9 octobre 2011*
*Iolanda Fresnillo*
*Devant la perspective d’un sauvetage des banques qui alourdira la dette
publique de l’Espagne, des experts et militants proposent un audit
citoyen de la dette *
*/La rencontre «Viviendo en deudocracia : la deuda en los paises del
Norte, aprendiendo del Sur » (Vivre en dettocratie: les pays du Nord
amenés à apprendre de l’expérience du Sud), qui a réuni pendant deux
jours plus de 300 participants, s'est terminée dimanche 9 octobre par
une réunion à laquelle 20 organisations et des militants des mouvements
sociaux dont les Indignés ont commencé à travailler ensemble pour
l’organisation dans notre pays d’un audit citoyen sur la dette./*
La rencontre organisée par le réseau pour l'abolition de la dette
extérieure "*¿Quien debe a quien? (*Qui doit à qui?)" qui s’est tenue
vendredi 7 et samedi 8 octobre à Madrid a vu la participation de plus de
300 personnes. Pendant la journée, des militants et des experts
d’Islande, de Grèce, d’Irlande, du Portugal, de Belgique et de l'Etat
espagnol ont discuté de la situation de la dette dans leur pays, de
l’approfondissement de la crisedans la zone euro et des alternatives
proposées par les mouvements sociaux avec l’apport d’économistes
critiques. **
La rencontre a débuté vendredi 7 octobre avec un panel qui a abordé les
différentes facettes de la crise et ses impacts généraux mais aussi plus
spécifiques comme ceux relatifs à l'environnement, au travail ou à des
questions financières. L'une des interventions les plus appréciées a été
celle d’*Amaia Pérez Orozco,* experte en économie féministe, qui a
analysé les impacts de la crise sur les femmes. Pour Pérez Orozco /"la
crise a conduit à des coupes dans les politiques d'égalité entraînant
une augmentation des*inégalitéset de la dette sociale envers les femmes*
qui sont celles qui, par leur travail et les soins non rémunérés,
permettent la reproduction sociale."/ Les alternatives doivent aller
dans le sens d'un nouveau modèle socio-économique basé sur un nouveau
système financier et productif *"respectueux de l’environnement/"/* et
assurant la justice sociale, des emplois décents et l'égalité pour
garantir à tous et toutes */"une vie digne d’être vécue."/*
Samedi 8 Octobre, la journée a commencé avec l'intervention d’*Eric
Toussaint* président du Comité pour l'Annulation de la Dette du
Tiers-Monde en Belgique (CADTM), membre de la Commission d’audit
intégral de la dette de l'Equateur et conseiller sur la dette publique
pour plusieurs gouvernements latino-américains, qui a dénoncé */«le
caractère illégitime de la dette européenne /*/dont l’augmentation est
largement due aux politiques fiscales régressives et aux sauvetages du
secteur financier./ /De plus, l’augmentation de la dette répond au
chantage des marchés qui exigent l’imposition de plans d’austérité qui
entraînent la violation des droits humains./ " Eric Toussaint a examiné
la situation de la dette dans les pays du Sud dans le butde montrer la
ressemblanceentre les programmes d'ajustementdans ces pays au cours des
30 dernières années et les mesures imposées en Europe aujourd'hui.
*Dani Gómez-Olivé,* chercheur à l'Observatoire de la Dette dans la
Globalisation, a analysé la situation de la dette espagnole, indiquant
l'accumulation de la dette privée, comme centrale par rapport à la dette
publique. «Nous /vivons dans notre pays une *dictature financière qui
impose aux citoyens *le poids de la dette accumulée par le secteur privé
pour financer la spéculation immobilière et les exportation de nos
créanciers comme l'Allemagne",/ a déclaré Gómez-Olivé, */"la réponse à y
opposer est la répudiation/*/et la mobilisation pour revendiquer nos
droits./ "
Compte tenu de l'éventuel défaut de la Grèce, *Leonidas Vatikiotis,*
journaliste et économiste grec qui a conseillé les réalisateurs du
documentaire "Debtocracy", a commenté les raisons de ne pas payer la
dette et de ne pas accepter les «solutions» de restructuration proposées
par l'Union Européenne. /"Les propositions des créanciers cherchent à
faire de la Grèce une zone franche avec de nouvelles, coupes budgétaires
et des privatisations./ /Compte tenu de cela, nous disons: *nous ne
devons pas d’argent, nous ne payons pas,* et ajoutons, nous *ne vendons
pas,* nous nous opposons au plus important processus de privatisation
d’Europe "./ *Luis Bernardo,* d’ATTAC Portugal, a présenté le problème
de l’endettement dans son pays comme la conséquence de la
/«financiarisation de l'économie, qui a conduit à la *concentration des
richesses et une augmentation des inégalités* au Portugal, où 60
familles à elles seules contrôlent 40 % de la richesse et bénéficient de
paradis fiscaux comme Madère./ "
Les intervenants et le public ont convenu de la nécessité d'auditer la
dette pour analyser ce qui se cache derrière celle-ci, quels en ont été
les responsables et les bénéficiaires et surtout pour faire la lumière
sur son illégitimité. *Andy Storey,* porte-parole de l’ONG Action from
Ireland, enseigne l’économie politique du développement à l'Université
de Dublin, nous a raconté son expérience récente en matière d'audit
public de la dette souveraine irlandaise: /«Nous avons constaté que les
deux tiers de la dette publique sont dus à la nationalisation de la
dette privée lors du sauvetage des banques./ /Nous savons que le poids
de cette dette publique retombe sur les citoyens avec les mesures
d’ajustements mais *nous n’avons pas réussi à savoir qui sont les
créanciers ».*/ *Gunnar Skuli Armannsson *d'ATTAC Islande a expliqué
comment les citoyens islandais ont refusé à deux reprises par référendum
de payer la dette aux autorités anglaises et néerlandaises. Gunnar Skuli
a mentionné dans son discours que */le mouvement des Indignés a été
source d’inspiration/*/pour les Islandais./
Les conclusions de la rencontre soulignent que la dette privée est au
cœur du problème. De ce fait *la dette souveraine* *résultant du
renflouement des banques* est *illégitime.*La transformation du système
financier et de crédit est cruciale pour mettre fin à cette spirale de
l’endettement. Cette transformation consisterait *à récupérer la
souveraineté sur la politique monétaire et à nationaliser les banques et
le crédit* pour les mettre au service du public. Au-delà de leurs
impacts sociaux injustes *les mesures d'ajustement et restrictions
budgétaires ne sont pas à même d’aider à résoudre la crise*, il est par
conséquent nécessaire de construire à partir des mouvements sociaux des
alternatives à celles-ci. Au centre de ces alternatives l*'audit de la
dette est un processus préalable à la répudiation.*
Le dimanche 9 octobre au matin une réunion s'est tenue avec la
participation de plus de 50 militants appartenant à une vingtaine
d'organisations sociales et une dizaine de comités et d’assemblées
locales d’Indignés de différentes villes espagnoles pour évaluer la
possibilité de lancer une *campagne d’audit de la dette de l'État
espagnol.* Eric Toussaint (CADTM), Leonidas Vatikiotis (Commission
d’Audit en Grèce) et Luis Bernardo (ATTAC Portugal)ont fait part aux
participants de précédentes expériences en matière d’audit. Le débat a
porté ensuite sur la manière d’effectuer l’audit, les personnes et
groupes sociaux qui doivent le réaliser et sa portée. La rencontre a eu
un grand *impact dans **les réseaux sociaux,* en particulier Twitter,
où le tag _*# deudocracia*
<http://translate.google.com/translate?hl=fr&prev=_t&sl=es&tl=fr&u=http://twitter.com/%23%2521/#%21/>_
(dettocratie) a servi pour communiquer sur ce qui est ressorti de la
rencontre. Dans les prochaines semaines le réseau ¿Quien debe a quien?
publiera dans sur son site
<http://translate.google.com/translate?hl=fr&prev=_t&sl=es&tl=fr&u=http://www.quiendebeaquien.org/>
les différentes présentations des conférenciers ainsi que des résumés et
des documents audiovisuels élaborés suite à ces deux jours de
formation-débat.
P.S. Le dimanche 9 octobre après-midi, la commission économique des
Indignés de la Puerta del Sol de Madrid a invité Eric Toussaint à
présenter son analyse de la crise en Europe et des solutions à apporter.
120 personnes réunies sur une pelouse du parc du Retiro au cœur de
Madrid ont participé à cette conférence qui a duré trois heures jusqu’à
la tombée de la nuit.
*Traduction de l’espagnol par Virginie de Romanet.*
--
Eric Toussaint
www.cadtm.org
345 Avenue de l'Observatoire
4000 Liège
Belgique
------------ próxima parte ------------
Se ha borrado un adjunto en formato HTML...
URL: <http://llistes.moviments.net/pipermail/qui-deu-a-qui/attachments/20111012/2f39521c/attachment-0001.htm>
------------ próxima parte ------------
A non-text attachment was scrubbed...
Name: CR rencontre de Madrid les 7 et 8 octobre 2011 - fr.doc
Type: application/msword
Size: 35328 bytes
Desc: no disponible
URL: <http://llistes.moviments.net/pipermail/qui-deu-a-qui/attachments/20111012/2f39521c/attachment-0001.doc>
------------ próxima parte ------------
An embedded and charset-unspecified text was scrubbed...
Name: Portion de message jointe
URL: <http://llistes.moviments.net/pipermail/qui-deu-a-qui/attachments/20111012/2f39521c/attachment.asc>
More information about the Qui-deu-a-qui
mailing list