[Redcercana] Edith Rubistein - Fwd: Sans ordinateur, traductions du néerlandais - 03- 2018 La Crise des réfugiés

Yolanda Rouiller roal en nodo50.org
Lun Abr 16 21:47:33 CEST 2018


Acabo de ver este correo de Edith Rubistein que traduce y anima la red 
en francés aunque muchas veces utiliza una lista personal y no pasa casi 
por la lista "Femmes en Noir".
Pues ha tenido un ataque y segu'n se adivina esta' en un centro de 
rehabilitacio'n desde hace un mes y ha aprovechado para hacer 
traduccio'n de la prensa flamenca.
Os transmito su carta por si queréis comunicaros con ella.
Un abrazo,
Yolanda


-------- Mensaje original --------
Asunto: 	Sans ordinateur, traductions du néerlandais - 03- 2018 La Crise 
des réfugiés
Fecha: 	Mon, 16 Apr 2018 13:55:03 +0200
De: 	Edith Rubinstein <edithrubinstein en yahoo.com>
Para: 	<edithrubinstein en yahoo.com>



Chères amies,

J’ai eu une grave attaque qui m’a chassée de mon domicile Square des 
Latins, et je me retrouve dans une autre vie, dans une chambre dans un 
Centre de revalidation…..

Pendant un mois, j’ai été privée de mon instrument le plus important, 
l’ordinateur. Alors pour occuper mon temps j’ai fait des traductions du 
néerlandais.

Très amicalement, Edith

Traduction du néerlandais d’un article dans l’hebdomadaire flamand Knack 
du 21-03-2018

La Crise des réfugiés

La millionnaire italienne qui a sauvé 40.000 réfugiés des bateaux, ne 
trouve pas un successeur.

*« Il y a pourtant suffisamment de gens riches à millions ? »*

*Par Michel Vandersmissen*

**

*La riche philanthrope italienne REGINA CATRAMBONE a utilisé sa propre 
fortune pour sauver des réfugiés des bateaux et elle aide aussi 
maintenant les Rohingyas du Bangla-Desh. « Allons-nous dépoussiérer le 
mot « miséricorde » ? *

**

« Connaissez-vous /Schindler ‘s List/, demande Regina Catrambone. Dans 
ce film, Steven Spielberg raconte comment l’industriel allemand Oscar 
Schindler, pendant la Seconde guerre mondiale, a sauvé la vie de 1.100 
Juifs. » C’est mon film préféré. A un moment donné Schindler dit : 
« Sauvez une seule vie, et vous sauvez le monde. »

Sa propre vie pourrait inspirer Hollywood : avec son mari américain 
Christopher Catrambone, elle a sauvé depuis 2013, environ 40.000 
réfugiés éperdus de bateaux sur la Mer Méditerranée, un groupe aussi 
grand que la population d’une ville flamande comme Turnhout. Mais elle 
rejette immédiatement ma remarque-Hollywood. « Ne faites pas de moi une 
héroïne, parce que je ne le suis pas. »

Catrambone était dans notre pays la semaine dernière sur invitation de 
la Communauté de Sant’Egidio. Entre temps, elle a demandé à la 
Communauté européenne d’attacher plus d’attention au sort des Rohyngyas 
, une minorité musulmane, chassée du Myanmar. « Encore un groupe si 
oublié. »

**

*Des manteaux d’hier flottants*

Les Catrambones  dirigent depuis Malte une entreprise d’assurance qui 
fonctionne bien, le « Groupe Tangiers ». Il est spécialisé  dans 
l’assurance d’aides au développement, de journalistes et de personnes 
d’entreprises qui travaillent dans des régions de conflit. Pour fêter 
une année avec des résultats particulièrement positifs, les Catrambones 
ont affreté en 2013 un yacht à voiles grand et luxueux. La croisière est 
allée de Malte à Tunis.

A la hauteur de l’île italienne de Lampedusa, Regina qui se baignait au 
soleil a vu soudain un manteau d’hiver gris en train de se déplacer dans 
les vagues, les manches largement écartées, comme si quelqu’un le 
portait encore. Mais il semblait vide. « Cela semblait bien un fantôme 
flottant, se souvient Regina. « Cette veste appartient probablement à un 
chercheur d’asile saoul, » lui a raconté le capitaine.

L’incident était presque oublié, quand le 3 octobre 2013, devant la côte 
de cette même île, 366 réfugiés de bateaux perdent la vie. Le Pape 
François a prononcé un discours du tonnerre dans lequel il incitait 
surtout les politiciens et les dirigeants d’entreprises : à « faire 
quelque chose. Faites en sorte que la Méditerranée ne soit plus le 
tombeau pour des milliers de chercheurs innocents de bonheur. »

Les Catrambones se sont souvenus du manteau flottant et ont décidé 
d’entrer en action. Regina a vu dans le discours du Pape, un signe de 
Dieu. « Dans les deux décennies écoulées, j’ai ainsi découvert qu’il y 
avait une estimation de 20.000 réfugiés noyés dans la mer Méditerranée. 
Quelle civilisation peut-elle supporter cela ?

Ces jours-là, il n’y avait que la marine italienne  pour intercepter à 
différents niveaux des centaines de petits bateaux caducs de réfugiés de 
Syrie et d’Irak, mais aussi de Somalie et d’Erythrée. « Il y a des ONGs 
qui sauvent des dauphins, mais en 2003 et en 2004, sur la Méditerranée, 
il n’y avait aucune organisation humanitaire qui pouvait sauver 
activement ces réfugiés de la mort par noyade. J’aime aussi les 
dauphins, mais encore plus les gens. C’est pourquoi nous nous sommes mis 
à faire cela. »

*Premier poste de secours en mer*

Les Catrambones ont acheté le Phoenix, un ancien bateau de recherche de 
la marine américaine et le transformèrent en un bateau moderne de 
malades. « Christofer adopte volontiers les affaires 
professionnellement, » raconte Regina Catambone à Bruxelles. « Il a 
érigé le MOAS (Migrant Offshore Aid Station), notre propre ONG. Nous 
avons engagé du personnel spécialisé : des médecins, des paramédicaux et 
un ex-marinié. Nous avons en même temps deux drones très technologiques 
avec vision nocturne et deux caméras : une caméra de chaleur pour 
détecter les gens via la chaleur de leur corps et une caméra ordinaire 
pour filmer leur situation. Si les drones dénichent un groupe de 
réfugiés sur mer, alors le capitaine du Phoenix prévient les autorités 
les plus proches et attend des instructions. Entre temps, nous leur 
envoyons nos petits bateaux de secours en caoutchouc pour distribuer des 
secours, de l’eau et de la nourriture et pour garantir la sécurité de 
chacun à bord. Nous sommes une sorte de poste de premier secours en mer. 
Si un petit bateau prend l’eau, nous prenons les réfugiés à bord et les 
conduisons à Malte ou en Italie.

La première année, le Phoenix a pris à bord 3.000 réfugiés éperdus. 
Depuis, on a trouvé un documentaire sur le travail des Catrambones et le 
MOAS : le régisseur a nommé son œuvre appropriée à la circonstance 
/« Les pêcheurs de gens ». /

Les opérations du MOAS ont à l’origine été entièrement payées avec la 
fortune privée des Catrambones. « Nous y avons déjà investi 10 millions 
de dollars, augmentés de dons d’autres.

**

*Star Wars et Stephen Hawking*

Après sa première « saison de sauvetage » Regina Catrambone a lancé un 
appel auprès d’autres dirigeants d’entreprises : « Suivez notre exemple ».

« Et ?», lui avons-nous demandé à Bruxelles. Elle évacue sa déception 
dans un souffle profond. « Cela déçoit, résonne en silence, comme si 
elle était gênée pour ses collègues. « J’ai pratiqué des tas de 
conférences TED pour les mobiliser, mais à quelques exceptions près, 
tout est resté silencieux. » Elle le trouve incompréhensible. « Il y a 
tout de même assez de gens pleins aux as ? Le sourire d’un enfant sauvé 
donne tout de même plus de joie que le collier de diamants de plus ? »

Regina Catrambone se soucie de tant d’indifférence. « N’y a-t-il donc 
plus personne qui pleure pour ces enfants noyés ? Les gens sont pourtant 
curieux par nature. Et quand on est curieux, on est aussi moins 
indifférent. »

Elle signale la citation qui ouvre son site internet personnel 
(reginacatrambone.com) : /La peur est le chemin vers le côté sombre. 
/« Cela vient de Star Wars, dit-elle en riant.

« Beaucoup de gens tournent le dos aux réfugiés parce qu’ils ont peur 
d’eux : « Ils viennent nous prendre quelque chose. » Cette angoisse est 
injuste. Elle est incitée par l’ignorance. Dans l’avion vers Bruxelles, 
je devais penser au scientifique britannique, juste décédé, Stephen 
Hawking. Il projetait une telle force  malgré la vie physique si 
compliquée qu’il menait. Une de ses plus belles déclarations était : 
« L’intelligence est la possibilité de s’adapter au changement. » Cela 
signifie que nous devons aussi nous adapter et nous ouvrir aux 
chercheurs de bonheur d’ailleurs.

Je n’oublierai jamais  ce que le Pape a dit des Rohingyas à Dhaka, la 
capitale du Bengla Desh : il trouvait que nous devrions montrer plus de 
miséricorde pour les réfugiés. « La miséricorde » est un vieux mot qui 
hélas ne s’utilise plus. Alors qu’avoir de la compassion, comme nous le 
disons en italien, ne coûte rien. »

Ne sommes-nous finalement pas tous des migrants ? se demande-t-elle à 
haute voix. « Je suis une Italienne et j’habite à Malte. Francesco 
Catrambone, le trisaïeul de mon mari a émigré entre les deux guerres 
mondiales d’Italie vers les Etats-Unis et son fils est venu combattre 
contre les Allemands avec l’armée US. Après que Christofer, en 2005, ait 
tout perdu à cause du passage de l’ouragan Katrina à la Nouvelle 
Orléans, il a décidé de visiter le pays des ses ancêtres. Le hasard nous 
a assemblés. Que serait l’Amérique sans l’implication de ces milliers 
d’immigrants ‘Italie et ‘autres pays européens ?

*Le facteur d’ATTIRANCE »*

Le travail de MOAS a obtenu à l’instar d’autres ONGs, aussi de Médecins 
sans frontières, (AZG) Belgique. Jusqu’à l’atrocité de Théo Francken, le 
Secrétaire d’Etat pour l’Asile et la Migration : il estime que l’AZG et 
les Catrambones attirent ici les chercheurs d’asile.

Regina Catrambone connaît la critique sur le soi-disant « facteur 
d’attirance » de leur travail. Elle secoue la tête. « Comment cet homme 
peut-il dire une chose pareille ? Doit-on alors laisser ces gens se 
noyer ? Pense-t-il vraiment qu’il y aura moins de Syriens fuyant leur 
pays dans la terreur si nous n’étions pas là ? Le droit maritime dit 
pourtant que tout bateau sur mer est obligé d’apporter son aide à un 
bateau en difficulté. »

Ces gens ont de plus tout abandonné dans leur pays. Ils sont proches du 
désespoir quand ils confient leur sort et leur ultime argent aux 
contrebandiers. MOAS plaide déjà depuis longtemps pour ouvrir des routes 
et des corridors sûrs pour les réfugiés. Alors, ils ne seront plus 
dépendants de criminels et ils ne doivent plus risquer leur vie. Au 
Liban, la Communauté Sant Egidio l’a déjà fait pour des réfugiés 
syriens : cet exemple mérite d’être suivi. »

*Emails de haine *

Elle préfère ne pas trop parler de politique, mais Regina Catrambone est 
bien déçue par les résultats électoraux des récentes élections 
parlementaires dans son pays. La peur de migrants a dominé la campagne 
avec une victoire claire des partis de droite, Lega et Forza Italia, 
comme résultat. « Le populisme a triomphé. Cela ne me réjouis pas mais 
c’est un moment clé dans l’histoire – pas plus que cela. »

Entre temps, Regina Catrambone et le MOAS sont de plus en plus reconnus. 
En 2016, le MOAS a obtenu aux Pays-Bas de « Geuzenpenning » en présence 
de la Reine Maxima. Un an plus tôt, le gouvernement italien avait déjà 
remis à Regina, l’Ordre du Mérite.  « Mon pays est beaucoup plus que ces 
partis de droite. » Cette pensée la console chaque fois qu’elle 
rencontre des messages de haine dans sa boîte d’emails, même de 
sénateurs de Forza Italia. //

Elle a des questions concernant le nouvel appel de trois milliards 
d’euros que la Commission européenne va transférer à la Turquie pour 
accueillir des réfugiés. « Honnête ? » « Je ne suis pas contre pour 
autant qu’on utilise l’argent pour accueillir de manière humaine les 
réfugiés et les intégrer dans la société turque. Pour autant que 
l’éducation  et l’accueil médical soient assurés. Accueillir des 
réfugiés dans des camps affreux -  pour ne pas dire les enfermer – ne 
suffit pas.

Cet argent européen est-il effectivement bien utilisé ? « Je ne suis pas 
encore allée dans ces camps. Les membres du Parlement européen devraient 
le faire. »

Que l’Europe ait réalisé des accords semblables avec la Libye – et 
indirectement avec des contrebandiers libyens – Regina Catrambone le 
trouve trop fou pour des mots. C’est pourquoi le MOAS a stoppé pour le 
moment son travail sur la mer Méditerranée. « Nous ne voulons pas que 
les réfugiés que nous sauvons soient renvoyés en Libye. Ce n’est pas un 
lieu sûr. Nous ne voulons pas participer à de petits jeux politiques et 
pas non plus à un « pushback » ( ???) de chercheurs d’asile.

*Les Rohyngyas oubliés*

Le terrain de travail du MOAS s’est entre temps étendu au Bangla Desh où 
700.000 du Myanmar sont jetés. « Ce groupe est encore plus vulnérable 
que les réfugiés de la mer Méditerranée. Il s’agit de Somaliens, de 
Nigériens, de Syriens ou d’Afghans : ils viennent d’un pays qu’ils 
habitaient avant. Même cela les Rohyngyas ne l’ont jamais connu. Ce sont 
des apatrides, des gens sans papiers d’identité et sans droits. Ils ne 
sont la bienvenue nulle part. Personne ne s’en préoccupe. Ils sont 
oubliés par le monde. »

Au Bangla Desh, le MOAS a deux postes médicaux mobiles. Chaque jour, 300 
Rohingyas sont soignés en collaboration avec Sant Egidio. Regina 
Catrambone en est revenue avec des histoires terribles. « Une femme m’a 
raconté  qu’elle avait été violée par des militaires myanmares. Une 
femme enceinte de 25 ans a été brûlée vive : tout son corps état fort 
mal en point, seul son visage était encore beau et non touché. »

*Les bodybags face aux nageurs du soleil*

Bientôt, il y a de nouveau des millions de touristes sur les plages de 
la Méditerranée. La plupart n’aura pas idée du nombre infini qui a déjà 
disparu. Regina Catrambone est d’accord et se tait. »Je dois repenser à 
l’été 2015, pendant que nous naviguions avec le Phoenix avec plein de 
réfugiés au port de Lampedusa. Nous avions, hélas,  quelques corps dans 
des bodybags à bord. Le port a trop peu de profondeur pour notre 
navire : donc les corps devaient être apportés à quai dans de plus 
petits bateaux. La douane italienne a demandé d’ouvrir les bodybags. 
Quand je me suis retournée, j’ai vu de l’autre côté du mur du quai, des 
centaines de nageurs du soleil couchés. C’était surréaliste, mais la vie 
est parfois comme cela. »

Regina Catrambone signale régulièrement le Pape François. « J’ai été 
élevée dans une famille catholique. Mon frère devient bientôt prêtre à 
Vérone. Je me qualifie moi-même comme catholique – je ne dois tout de 
même pas en être gênée ? Je prie tous les jours. Cela me donne la force 
de continuer. Je suis administratrice dans une entreprise d’assurance : 
je ne suis bien sûr pas formée pour ce travail. Bien sûr que parfois je 
fais du dégât et je dois aller pleurer dans un petit coin. »

« Ceci dit : peut-on vraiment élever quelqu’un pour ce travail. Je ne le 
pense pas. Ce n’est pas non plus nécessaire. Physiquement, on peut 
presque aider ou guérir n’importe qui avec une pilule ou une opération, 
mais cela ne suffit pas. On doit aussi considérer l’autre comme un être 
humain et tant que les réfugiés ne ressentent pas cela, nous avons échoué.

Apprend-elle encore quelque chose de tous ces  sauvés de la noyade de 
MOAS ? « De temps en temps, je reçois un email. Ils me remercient et me 
racontent que cela va bien. Mais en réalité, la plupart veulent oublier 
le plus vite possible qu’ils ont été en fuite, un jour. C’est tout de 
même compréhensible ? »

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